Vers une écologie décoloniale : repensons notre avenir ensemble
La journée a débuté avec des ateliers interactifs, conçus pour plonger les participant·e·s au cœur des enjeux de l’écologie décoloniale. Parmi eux, la Fresque décoloniale du climat a offert une approche innovante des interactions entre histoire coloniale et crise climatique. Cet atelier a permis de retracer les liens entre l’exploitation des ressources, la domination coloniale et les injustices environnementales qui en découlent aujourd’hui.
Dans un autre registre, l’atelier de littératie des futurs a poussé les participant·e·s à imaginer des avenirs alternatifs, en s'interrogeant sur les trajectoires à emprunter pour construire des sociétés plus justes et inclusives. Ces moments d’échange ont nourri une réflexion collective sur la transition écologique et les formes d’oppression qu’elle doit éviter de reproduire.
L’intervention de Samy Manga : Quand passé colonial et écologie se rejoignent
L’un des moments forts de la journée a été l’intervention de Samy Manga, qui a lu un extrait de son livre récemment publié, La dent de Lumumba : Régicide contre la colonie, en partenariat avec la librairie Météores. Ce récit poignant a conduit l'audience à une réflexion profonde sur notre passé colonial et ses répercussions actuelles. Il a permis d’examiner les effets durables du colonialisme et les façons dont ces héritages continuent de façonner nos systèmes politiques, économiques et environnementaux.
Une table ronde stimulante pour conclure la journée
La table ronde a réuni des intervenant·e·s aux parcours variés, chacun·e apportant une perspective unique liée à son histoire et à son expertise. Malcolm Ferdinand, d’origine martiniquaise et auteur de Une écologie décoloniale. Penser depuis le monde caribéen, a partagé sa vision caribéenne, où l’héritage colonial reste très présent dans les enjeux écologiques et sociaux.
Stéphanie Ngalula, militante afropéenne, a abordé les luttes pour la justice sociale et la décolonisation en Belgique, soulignant l'importance d'inclure toutes les voix dans le discours environnemental.
Samy Manga, auteur de Chocolaté - Le goût amer de la culture du cacao et La dent de Lumumba : Régicide contre la colonie, ethno-musicien, sculpteur et militant écologiste camerounais, a apporté une dimension artistique et culturelle au débat écologique, enrichissant ainsi la discussion avec ses réflexions sur les liens entre culture et environnement.
Enfin, David Maenda Kithoko, d'origine congolaise et président de l'Association Génération Lumière, a présenté des initiatives concrètes alliant écologie et luttes sociales sur le terrain, notamment en France et dans la région des Grands Lacs en Afrique de l'Est.
Cette diversité de genres et d'expériences a enrichi le dialogue et mis en lumière l'interconnexion entre les luttes écologiques et sociales, tout en offrant des pistes de réflexion pour construire un avenir inclusif et durable.
Un grand merci et à bientôt ?
Cet événement n’aurait jamais pu être un succès sans la participation active et l’engagement de chaque personne présente. Votre contribution a donné vie à cette journée et l’a transformée en un véritable moment de réflexion collective.
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