
Le terme migritude a été forgé il y a quelques années dans le domaine des littératures africaines pour désigner un mouvement qui proposait une forme de fusion entre négritude et migrations, réunissant ces auteurs qui vivent loin de leur pays natal et qui, à travers leur plume, rendent l'Afrique plus visible auprès d'un lectorat occidental.
Ce néologisme évoque chez nous plutôt un état d'être au monde. Il peut prendre des formes multiples. La migritude n'exclut personne, elle peut intégrer ceux qui migrent, ceux qui restens, ceux qui accompagnent, ceux qui accueillent, ceux qui s'installent dans l'Ailleurs... Dans ce cadre, être en migirtude, c'est être partie prenante, de façon directe ou indirecte, des migrations. Ce terme nous semblait particulièrement en phase pour parler des femmes et des migrations.