18 avril 2025

Résister à la sidération, cultiver l’abondance

Et si l’abondance n’était pas ce que l’on croit ? Dans un monde où la rareté, la compétition et l’urgence semblent dominer tous les discours, MingiWingi propose une autre voie : celle de l’abondance collective, de la création partagée, des imaginaires en résistance.
Cec

On vous donne rendez-vous les 24 et 25 avril à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles pour deux journées de réflexions, de partages et d’actions. Après le succès des premières rencontres, cette nouvelle édition s’inscrit dans une volonté claire : instaurer un rythme régulier à ces espaces de respiration, de pensée critique et de co-création.

 

Le premier temps fort, le 24 avril, est une soirée ouverte à toutes et tous, pensée comme un espace de résistance à la sidération. Cette sidération, qui nous saisit face à l’ampleur des crises – climatiques, politiques, sociales, coloniales – n’est pas qu’un état passager. Elle est aussi un outil de domination, un mécanisme qui paralyse l’action, la pensée et le rêve. Alors, comment s’en libérer ? Comment recréer du mouvement, du désir, du collectif  ? 

Pour ouvrir ces questions, quatre invité·e·s aux voix puissantes et aux trajectoires singulières : In Koli Jean Bofane, écrivain belgo-congolais, dont le nouveau roman Nation cannibale (Denoël, 2025) propose une satire mordante des pouvoirs postcoloniaux à travers une fiction dense et symbolique entre Haïti et le Congo ; Precy Numbi, artiste visuel et performeur éco-futuriste, dont les œuvres hybrides articulent mémoire, écologie et technologie pour imaginer des mondes réparateurs ; Rosy Sambwa, éducatrice engagée et fondatrice du projet Aya Afrikaanse Fashion Héritage, qui explore la mode africaine à travers une approche durable, inclusive et décoloniale ; et Ziambi Kengawe, secrétaire général de l’association Enjeux Solidaires et membre du Front de Mères, qui développe des méthodes éducatives innovantes autour du jeu pour lutter contre les inégalités d’apprentissage, notamment en République Démocratique du Congo.

Ensemble, ils ouvriront un espace de dialogue et de création, où l’art devient un levier pour redonner corps à l’imaginaire, pour faire face, ensemble, à un présent souvent tétanisant.

 

Mais penser ne suffit pas. Il faut aussi transmettre, créer des espaces où la relève s’exprime et agit. 

Le 25 avril, place à la jeunesse. Dans un format réservé aux élèves de 5e et 6e secondaire des Instituts Saint-Boniface et Cardinal Mercier, une journée d’ateliers se déploiera autour d’un objectif : imaginer le futur autrement. Comment rêver un avenir sans reproduire les schémas d’oppression hérités ?

Comment créer du lien entre justice climatique et justice sociale, entre mémoire et utopie ? À travers une fresque décoloniale du climat, une performance théâtrale participative et une œuvre collective, les jeunes seront invité·e·s à expérimenter le faire ensemble, à croiser leurs voix, leurs colères, leurs espoirs, et à inscrire leur parole dans une dynamique de transformation.

 

 

Ce double événement est porté par CEC, en collaboration avec l’Académie Royale des Beaux-Arts de BruxellesYoung Thinkers, Afropean Project, le collectif Cobalt et l’artiste Pitcho Womba Konga

 

 

 

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