Exposition internationale de Bruxelles de 1897
En 1897, la Belgique organise une Exposition Internationale. Des “villages congolais” y sont reconstitués et 267 Congolais sont amenés par bateau jusqu’en Belgique pour les occuper. À cette époque, le Congo est appelé État indépendant du Congo et est une propriété personnelle de Léopold II.
À l’aube de l’annexion du Congo par la Belgique (1908), ces reconstitutions ne sont que le début d’une vaste opération de propagande coloniale visant à justifier et encourager cette dernière. L’un des principaux arguments mis en avant par les proannexions est celui de la mission civilisatrice qui incomberait aux pays européens, entre autres la Belgique. Pour aller dans ce sens, le stéréotype du sauvage, du primitif est renforcé dans l’imaginaire des Belges. Les élèves congolais de l’Abbé Van Impe, habillés en marins et exposés eux aussi faisaient, en effet, l’apologie de la mission civilisatrice des pays européens. Ces derniers avaient été instruits par l’Abbé et, en le comparant aux villages congolais reconstitués, étaient censés représenter les progrès dont étaient capables les colonisés sous l'influence des pays occidentaux.
Parmi les Congolais emmenés en Belgique pour assurer cette “reconstitution”, 4 mourront en mer et 7 tomberont malades et décéderont pendant au cours de l’exposition. Leurs tombes ont été installées à côté de l'Église Saint Jean-Baptiste à Tervuren.
Malgré cette mauvaise expérience, différents zoos humains continueront d’être organisés en Belgique à différentes occasions. C’est en 1958, au cours de l’Exposition Universelle de Bruxelles, que sera mis sur pied le dernier zoo humain de Belgique.
Exposition universelle de Bruxelles en 1958
En 1958, au cours de l’exposition Universelle organisée par la Belgique à Bruxelles. Une section congolaise est mise sur pied et à l’intérieur de cette section, un village congolais est reconstitué. Deux ans à peine avant l’indépendance du Congo, la Belgique coloniale à tout intérêt à vanter les mérites du Congo belge et de l’entreprise coloniale.
Le village ne fera pas l’unanimité puisqu’il commencera à faire polémique après que des visiteurs se soient permis de lancer des bananes et des cacahuètes au Congolais. Certains Congolais, emmenés en Belgique pour l’occasion, quitteront même l’exposition plus tôt.